Banque à distance

Publié le par G. G.

Suite au conflit armé de février 08, ceux qui sont passés aux frontières se sont interrogés sur la quasi inexistence de services à distance. Les journées où les banques ont ouvert pour délivrer l’argent envoyé de l’étranger les usagers ont fait la queue de longues heures dans l’incertitude d’être servie à temps, puis dans l’angoisse d’être volé sur le chemin du retour.

Si quelques commerçants avaient pu sécuriser des devises des deux côtés de la frontière, le commun des mortels a du se ronger les sangs sachant son argent bloqué à la capitale !

On parle d’un taux de bancarisation très faible en Afrique, au Tchad il est d’environ 3%, l’un des plus faibles d’Afrique Sub-saharienne. En cas de conflit chacun est en plein tremblement :

  • Comment accéder à ses fonds bancaires en cas d’urgence dans un pays où les agences se comptent sur les doigts de la main ;
  • Et où la carte de retrait est rare ?
  • Faut-il prendre le risque d’avoir de l’argent à domicile et de se faire piller ?
  • Comment faire pour sécuriser les siens ?

Personne ne prend de chèque en cas de conflit armé ! Ce moyen de paiement est très peu développé de toute façon : il est en usage au sein de quelques grandes entreprises. Même l’administration se fit payer en liquide et verse en liquide le plus souvent.
L’argent liquide est roi.

  • Western Union a un concurrent Money gram qui soulage un peu des coûts de transaction scandaleux.  Néanmoins nous sommes les uns et les autres scandalisés de payer un service si cher alors que cette somme couvrirait des urgences locales.
  • Que font nos états pour faciliter l’entrée des fonds de la diaspora ?

Encore une fois, l’informatisation et les services à distance font rêver là où ils seraient vitaux. Cet énième conflit ouvrira t-il la voie à la mise en place de services d'avenir ?

Publié dans Le numérique au Tchad

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